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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/428

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attribuerait, sinon le creusement total, du moins la profonde érosion des flancs des cavernes de ces montagnes. »

M. de Thury termine sa notice par l’exploitation des sables aurifères. Cette exploitation est faite par cinq ou six familles, et par conséquent par vingt-cinq ou trente personnes au plus. Elle a lieu dans les saisons où les travaux agricoles leur laissent quelques loisirs. Les journées sont quelquefois heureuses et même avantageuses ; mais pour une semaine dans laquelle aura été faite la découverte de quelques pépites de 5 à 6 francs, il en est beaucoup qui ne rapportent guère plus de 1 fr. à 1 fr., 50 cent, ou 2 fr. Le lavage des sables se fait sur des bancs inclinés et recouverts de peaux de mouton garnies de leur toison. Les sables jetés sur ces bancs sont lavés à grande eau ; elle entraîne le sable, l’or reste dans la laine de la toison. Enfin, cet or se vend à Genève ou à Lyon, où il est très recherché, à raison de son extrême pureté, son titre étant de 0, 975 à 0,980, ou 23 karats et demi. »

M. Rozet lit un Mémoire géologique sur les environs d’Oran, en Afrique.

Ce travail est divisé en deux parties ; dans la première, l’auteur expose avec beaucoup de détails toutes les observations géognostiques qu’il a pu faire autour d’Oran, et le long de la côte jusqu’au cap Falcose, observations sur lesquelles une notice succincte, communiquée par M. Cordier à la Société, lorsque M. Rozet était encore en Afrique, a été insérée dans le tome II du Bulletin, p. 46 à 50, et à laquelle nous renvoyons pour les principaux faits.

Les roches calcaires que l’auteur avait provisoirement nommées Trapps, à cause de leur position normale dans les schistes et sur le terrain tertiaire, examinées par M. Leplay, de l’École des mines, ont été reconnues pour être de véritables dolomies ; mais leurs relations avec les autres roches annonçant qu’elles sont sorties de la terre à l’état de fusion, M. Rozet persiste dans sa première opinion à leur égard.

« Mes observations sur les dolomies d’Oran, dit-il dans la seconde partie, me semblent démontrer clairement que ces roches ont du être à l’état de fluidité ignée, et que, sur plusieurs points, elles ont coulé comme le ferait une matière pâteuse poussée à travers les crevasses de la croûte terrestre, par des forces intérieures.

» Ce fait n’est pas unique : pendant que je faisais mes observations