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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/449

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sa couleur est d’un gris-blanc. Au soleil on y remarque des points brillans extrêmement petits ; je n’ai pu même sous la lentille d’un microscope reconnaître si c’était des fragmens de coquilles spathifiées. Dans l’acide nitrique, l’effervescence a été très vive et a laissé un résidu d’un dixième environ, d’une matière argileuse très fine et de petits fragmens anguleux de silex noir, gris et blanchâtre. Le travail du forage se continue avec activité, sans que l’on ait cependant de données sur son issue et son terme. On peut remarquer que l’argile plastique semble manquer en cet endroit, mais qu’on la retrouve à environ une demi-lieue, où l’on voit la craie disparaître complètement sous les collines tertiaires qui bornent au nord-est le bassin de Paris. Elle y accompagne aussi constamment les dépôts de lignites qui s’étendent sous ces mêmes collines.

M. Rivière, professeur de sciences physiques au collège royal de Bourbon-Vendée (Bourbon, 5 avril 1833), en demandant à devenir Membre de la Société géologique, promet d’adresser les résultats des recherches auxquelles il se livre sur la géologie du département de la Vendée.

M. Chaubard (Paris, 1er mai), adresse une feuille supplémentaire au chapitre IV de ses Élémens de Géologie.

M. Boubée (Rennes, 5 mai) lait part à la Société de l’excellent accueil, que lui et ses compagnons de voyage, membres de la Société, ont reçu des naturalistes de Caen (MM. de Magneville, Deslongchamps, de Caumont, Busnel, Tesson) et de Vire (MM. Castel et Chatel). Il annonce : 1° que M. Castel offre à la Société une collection de roches de ses environs ; 2° que le grès intermédiaire de Jurj près Vire contient de très beaux fossiles non moins remarquables que ceux de la roche analogue de May ; 3° qu’aux environs de Vire, on voit de tous côtés de beaux exemples d’éjections de granite et d’eurite au milieu de phyllades mâclifères, en forme de véritables dikes verticales ; 4° qu’il a observé dans le Calvados plusieurs faits à l’appui de la réalité du diluvium, et du creusement des vallées à plusieurs étages, par les eaux post-diluviennes.

M. Robert Jameson annonce que le docteur Tournbunn Christie est mort à Bombay, où il était chargé du relevé géologique de la présidence de ce pays.