Aller au contenu

Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/477

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
283
séance du 3 juin 1833

dans le vallon de Vauderlan qui s’ouvre dans la vallée du Grou, entre Louvres et Gonesse, déterminent M. Héricart-Ferrand à voir dans la plaine du nord et du nord-est de la Patte-d’Oie les deux formations d’eau douce sans l’existence des terrains intermédiaires, et à étendre jusqu’aux rives de la Marne et de l’Ourcq, le terrain d’eau douce limité sur la carte géognostique de MM. Brongniard et Cuvier à Claye, Saint-Mesme, Nantouillet, Vinante, Eve, etc.

« Les sables et les grès non coquilliers de la ferme Sécretin, près Louvres ; les sables et les grès à coquilles marines, et avec débris de crustacés, 1o au bas du moulin à vent au Marlot, qui se sont aussi retrouvés dans la fouille des fondations d’une maison de Louvres, du côté de Senlis ; 2o de la plaine entre Louvres et Chénevières, sur le chemin du grand Vast ; 3o ceux de la vallée du Crou à Chénevières, où ils sont visibles sur les deux côtés de la vallée, 4° enfin, ceux du bois des Vignolles et d’Argenteuil, dans le haut du vallon qui remonte de Chénevière à Villeron, sont pour M. Héricart-Ferrand le sujet d’une discussion qu’il termine en disant qu’on ne peut s’étayer sur les grès marins de Beauchamp pour conclure à l’égard de ceux-ci, par la raison que dans l’embarras que ces grès de Bcauchamp ont donné pour les classer (Desc. géol. des env. de Paris, p. 136), M. Brongniart n’a abandonné l’idée qu’ils appartiennent aux grès qui surmoutent les gypses que parce que l’on a découvert des ossemens de palæotherium dans les carrières de Beauchamp, et il s’appuie au contraire sur les grès coquilliers marins supérieurs du vallon de Vauderlan (Descr. géol. des env. de Paris, p. 266), sur les restes du terrain marin supérieur constatés dans la fouille de Villeron (même ouvrage, p. 131), et ceux de toutes les localités dont il a entretenu la Société le 17 décembre 1832 (Bulletin de la Société de géologie, t. 2, p. 85) pour conclure à l’égard de ceux de Marlot, de Chénevières, du bois de Vignolles et d’Argenteuil, et les rapporte aux grès marins supérieurs.

« Des deux opinions sur les grès du Ménil-Aubry (Descrip. géol. des env. de Paris, p. 266), c’est encore à la première que M. Héricart-Ferrand donne la préférence.

« La plaine méridionale de la butte gypseuse de Montmélian, qui n’est sillonnée que par l’origine du vallon du Crou, est difficile à juger avec certitude. Sa base, d’après une fouille sur la gauche du vallon, en face de Veimars, serait de terrain d’eau douce moyen ; mais le sable apparent, dans quelques localités au-dessous d’un calcaire marneux, ou du sol cultivé présentant des blocs erratiques