Aller au contenu

Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/65

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de l’auteur (grès vert et craie ?) disparaissent. Tout le pays au pied de la Serra d’Arrabida est formé de couches tertiaires décrivant un grand arc de cercle, à convexité tournée inférieurement, et recouvertes d’alluvions. (Arch. f. Min., vol. V, cah. 2, p. 365, avec une coupe coloriée.)

Cette notice intéressante est complétée par le mémoire de M. Daniel Sharpe, d’après lequel la formation subappennine forme le sol tertiaire de Lisbonne. Un dépôt épais d’argile bleue y supporte un massif arénacé calcaire de 200 à 300 pieds d’épaisseur, et abondant en Huîtres, Peignes, Vénus, Turritelles, Cérithes, Balanes, Serpules et Fistulanes, Au-dessus est une assise sableuse de 150 pieds.

Le calcaire crayeux est à Bélemnites et Silex, et forme les fameuses lignes de Torres vedras. Une formation plus ancienne de sable et de grès existe au nord et à l’est de Lisbonne, et à la Villa Franca. Les eaux minérales de Caldos en sourdent. Sous ce terrain il y a un calcaire particulier à Villa Nova da Reinha. Enfin, il y a un dépôt basaltique étendu en contact avec le sol tertiaire crayeux : et la montagne de Cintra est granitique et recouverte au nord de calcaire et à l’est par des schistes.

La ville de Porto est bâtie sur une crête de granite amphibolique en décomposition, et entouré de gneiss granitique. Cette dernière roche supporte vers Vallongo, de la chlorite schistoïde, des alternats d’agglomérats et d’anthracite, et des roches schisteuses, qui forment la Serra de Vallongo, et renferment des filons quarzeux à argent et antimoine. À l’est de cette chaîne la chlorite schisteuse est couverte de schiste argileux. (Proceedings of the geol. Soc., n° 16, p. 394.)

Il n’est pas venu à ma connaissance de nouvelles observations géologiques sur l’Afrique, depuis les intéressantes notices de M. Rozet, sur les environs d’Oran et sur les côtes de la Barbarie. (Voyez Bull. vol. II, p. 46 et 262.)

Le voyage de M. Douville au centre de l’Afrique équinoxiale avait fait espérer un instant d’acquérir des notions certaines sur l’existence des pays volcanisés, et en particulier sur le lac méphytique de Couffoua ; mais toutes ces espérances se sont évanouies depuis que ce voyage a été reconnu n’être qu’un pur roman.

D’un autre côté, l’ouvrage de M. le lieutenant-colonel du Prokesch sur l’Égypte et l’Asie mineure (Erinnerungern aus Egypten, Klein Asien, 3 vol.), est presque exclusivement géographique. Il est possible qu’il communique quelques données