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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/207

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pas toujours de la houille, comme dans la vallée de la Meurthe, de Lubine à Provenchères, occupe de petits bassins isolés répandus sur toute la surface des Vosges, dont quelques uns se trouvent à une assez grande hauteur sur les flancs des montagnes, Il existe plusieurs de ces bassins dans les environs de Villé, vallée du Milbach, de Sainte-Croix aux mines, enfin au pied l’extrémité sud de la chaîne. Le terrain houiller repose en stratification discordante tantôt sur le gneiss, et tantôt sur les phyllades. Souvent il est pénétré, et les couches de houille sont dérangées par des masses ou filons d’eurite et de porphyre identiques avec ceux que l’on trouve au-dessous du granite. Les strates de ce terrain sont toujours fortement inclinés et relevés du côté des montagnes au pied ou sur les flancs desquelles ils gisent.

Les petits bassins houillers étant peu étendus, ceux dans lesquels on a entrepris des exploitations il y a déjà plusieurs années, sont à peu près épuisés, et les recherches que l’on a faite ; pour trouver de nouvelles couches de combustible ont presque toujours été infructueuses. La formation houillère est trop peu développée dans les Vosges pour constituer des montagnes.

9o Formation du grès rouge.

Les argiles schisteuses et les psammites de la formation houillère sont partout recouverts à stratification transgressive par des couches d’une roche rouge arénacée (todte liegende des Allemands), les strates du todte liegende sont aussi inclinés, mais moins cependant que ceux de la formation houillère ; cette roche repose, et toujours d’une manière transgressive, sur toutes les masses plus anciennes (phyllades, gneiss, granite, eurite et porphyre),

Quand elle recouvre les granites et les gneiss, elle renferme à sa partie inférieure des Anagénites ; roches composées de fragmens de granite. de gneiss et de leptynite réunis par un ciment qui est tantôt rouge et tantôt blanchâtre ; quand elle repose sur la phyllade, elle en contient des fragmens ; quand c’est sur les eurites et les porphyres, on y trouve les argilotites et des argilophyres, résultant de la décomposition de ces roches ou liquides acide, qui déposait le todte legiende.

Quelquefois (Donon, environs de Provenchères, etc.) le grès rouge a recouvert des masses porphyriques ou euritiques qui présentaient beaucoup d’aspérités leur surface, de sorte qu’au premier coup d’œil, on pourrait croire que les roches ont pénétré dedans, comme cela a en lieu pour les formations inférieures. Mais un examen continué prouve qu’il n’en est point ainsi ; sur