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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/33

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schistes argileux et de grauwackes ; elle ne contient peut-être jamais mais de débris de corps organisés ; ses couches sont verticales dirigées de l’ouest 15° sud, à l’est 15° nord.

L’auteur appuie sur la nécessité de déterminer rigoureusement la direction et l’inclinaison des couches, et de les indiquer sur les cartes géologiques. Depuis la publication de ce mémoire, la théorie de M. de Beaumont sur les soulèvemens nous a fait sentir encore davantage la nécessité de l’observatoire rigoureuse, non seulement de la stratification, mais encore de la direction des lignes de faîtes.

À l’égard des observations de l’auteur sur la direction des roches de ces deux groupes ; sans prétendre en contester la justesse, nous remarquerons qu’elles contrastent avec celle que nous avons observées en Bretagne, dans les groupes correspondans : les schistes, grauwackes et grès à trilobites, productus et spirifères, affectent ou la direction ouest 15° nord et est, 15° sud, qui est la plus générale entre Rennes et Nantes, ou la direction ouest 5 à 6° sud et est, 5° ou 60 nord, comme dans les montagnes noires de la Bretagne, l’Avranchin et une petite partie du Cotentin. Leur direction est évidemment liée, d’un côté à celle de la chaîne de granite qui s’étend ouest et est de Brest à Alençon, et de l’autre à la chaîne également granitique, qui traverse la Loire et forme la côte méridionale de la Bretagne ; tandis que les schistes sans Fossiles, liés intimement aux micaschistes, aux roches maclifères cristallines, aux talcschistes des Côtes-du-Nord, et du plateau au sud d’Avranches, suivent la direction du nord-est au sud-ouest. Partout on les voit coupés à leur extrémité, par la direction est-ouest de la chaîne granitique ; ce qui annonce un redressement antérieur au soulèvement de cette dernière chaîne.

Le mémoire de M. Rozet sur la région feldspathique des Vosges est un de ceux qui devaient fixer d’avantage votre attention par le nombre et la variété des observations, et la nouveauté des déductions théoriques. J’aurais aimé à vous en rendre compte, mais je m’aperçois que l’époque à laquelle il nous a été en grande partie communiqué le fait sortir de mon domaine.

Nous devons à M. Domnando la traduction des Observations sur les fossiles de l’Eifel, par M. Steininger. Les publications de MM. Goldfuss et Schlottheim, sur le même sujet ne vous ont pas paru diminuer l’importance de ce travail qui doit enrichir le premier volume de vos Mémoires.

Le mémoire de M. Péghoux, sur les Terrains cristallisés de