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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/37

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au contact par les sources thermales et remplissant des cavités préexistantes.

En Bretagne, un gisement de fer hydroxide qui se prolonge sur deux lieues de longueur a contact des granites et des killas de la montagne du Menez, nous a paru rentrer dans la théorie de M.Boubée. Mais il n’existe pas ainsi des amas de fer oligiste, de fer hyfroxidé-résinoïde, de fer hématite, que nous avons rencontré si souvent en Morée, au contact des schistes cristallin et calcaires, et pénétrant souvent dans la roche supérieure. Ici, les sublimations sont nécessaires pour expliquer leur position et leur nature.

Dans l’île de Mycone, le fer hydraté coupe par de nombreux filons une montagne d’arkose qu’il recouvre en outre d’une croûte concentrique. Ce gisement si singulier a fait penser à M. Virlet qu’il ne serait pas impossible que le fer eût coulé à l’aide de quelques fondans, tels que la baryte qui lui est associée, et n’eût été converti que plus tard en hydroxyde. Cette présence constante de la baryte dans l’arkose, et sa fréquence dans la plupart des agrégats secondaires anciens, est un fait bien remarquable dans l’étude des sublimations.

Nulle part la baryte ne nous a paru plus abondante que dans les divers agglomérats secondaires des Vosges ; dans le grès vosgien et dans le grès bagarre, elle forme des amas ou des filons ; mais, dans les arkoses granitoïdes qui forment les sommets culminans du Mulkren, à l’ouest de Sultz, elle est disséminée dans toute la roche dont elles constitue un des élémens. Cette roche est tellement cristalline, qu’elle a pu être facilement confondue avec des granites, dont elle se distingue d’ailleurs par sa stratification et sa pesanteur.

À la formation des filons ferrugineux paraît se lier celle de l’émeri de Naxos dont M. Virlet a fait le premier connaître le gisement avec précision. Cette substance se trouve en filons-couches dans le calcaire grenu, et disséminée en outre dans les granites et les gneiss qui la supportent ; le fer oligiste et le fer oxidulé l’accompagnent presque constamment. Nous devons encore à M. Virlet, la découverte d’une roche nouvelle, le disthène massif, qui est associé dans l’ile de Syra à des éclogites et des roches de diallage au milieu de la formation du gneiss et du calcaire grenu.

Une communication de M. de La flèche nous donne quelques renseignemens sur les effets produits par l’apparition des granites. Cette roche, dans le Devonshire ; est postérieure à la grauwacke qu’elle convertit au contact en roches analogues au gneiss. Ces granites nous paraissent de même époque que les granites porphyroïdes