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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/513

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des plateaux pentes douces, on pouvait dire à l’avance qu’on était sur le grès inférieur au lias, tandis que les calcaires forment toujours des collines escarpées. À Molinot on a trouvé, en traçant le chemin, un filon de zinc sulfuré aurifère.

« Le bassin houiller d’Épinac repose immédiatement sur le granite, il y a à peu près une trentaine d’années qu’il a été découvert ; les grès sont feldspathiques, blancs, gris-blancs ou jaunâtres ; au-dessus de la houille on en trouve un très remarquable, qui passe à un poudingue composé de fragmens de granite, de gros cristaux de feldspath rose, et autres débris de roches anciennes, de différentes natures ; ce qui avait fait dire autrefois qu’il était impossible qu’on trouvât de la houille au-dessous ; mais on en a reconnu, 1o une couche de 1 pied de puissance ; 2o une de 7 à 8 pieds ; 3o une de 15 à 18 pieds, et 4o enfin une de 32 pieds. Ces trois dernières sont seules exploitées et sont inclinées comme tout le terrain de 45° ; celle de 32 pieds se compose de plusieurs couches de charbon, superposées les unes aux autres et de différentes qualités ; l’inférieure, qui a 3 à 4 pieds, est séparée par un banc d’argile schisteuse de 1 à 2 pieds. On trouve sur quelques points, au milieu de la houille, de petits filons ou veinules de gypses lamellaires et fibreux, ils sont un indice du dérangement du terrain, et chaque fois qu’ils se présentent dans la houille, on s’attend toujours à reconnaître quelques accidens du sol, soit un étranglement des couches, une faille ou quelque brouillage, etc. Il paraît que c’est le porphyre rouge quarzifère qui perce très près de là, à la limite du terrain houiller qui a occasioné ces dérangemens, et qui a probablement relevé le terrain. Les argiles schisteuses ne contiennent que très rarement des empreintes de fougères.

« Dans les environs d’Épinac, près du château de Sully, on trouve au milieu du terrain alluvial beaucoup de bois silicifiés, et des fossiles du lias, particulièrement des ammonites, convertis en pyrites.

« Je me suis rendu de là au Creuzot en passant par Conches, où l’on avait ouvert, il y a quelques années, une exploitation d’oxide de chrome ; toute la route jusqu’au Creuzot est pavés avec le granite qui le contient, et dont toutes les fissures sont, couvertes d’oxide vert.

« Le bassin houiller du Creuzot est depuis long-temps célèbre par sa puissance ; on sait qu’on y trouve des couches qui ont jusqu’à 40, et 50 mètres d’épaisseur, mais qui éprouvent souvent des étranglemens. Il y a des couches d’anthracite tout à côté des couches