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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/52

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géologie éclaire l’archéologie plus encore qu’elle n’en reçoit de lumière ; espérons que nos savans collègues ne seront pas entièrement enlevés à la géologie par l’attrait des sciences archéologiques.

Quelques pénétrés que vous soyez du zèle de notre président vous ne serez pas moins surpris de l’énumération des travaux divers dont il a enrichi notre Bulletin. Je ne reviendrais points sur les nombreux points de géologie qu’il a traités ; je me borne ici aux principales communications qui se rapportent à l’ensemble de la science.

Dans la séance du 19 novembre 1832, M. Boué rend compte de la grande réunion des savans allemands, qui avait eu lieu depuis deux mois auparavant. Des réunions semblables ont eu lieu depuis dix ans, sans doute dans un but d’unité scientifique pour toute la grande famille allemande. Leipzig, Hall, Wuzbourg, Francfort, Dresde, Munich, Berlin, Heidelberg et Hambourg, ont été successivement les points de réunion. Le nombre des savans qui s’y rendent s’accroit annuellement ; à Vienne il dépassa 500. Notre société ne pouvait y être plus dignement représenté que par le géologue qui, depuis sa fondation, est pour nous un lien entre l’Allemagne et la France. Je ne vous répèterai pas les détails curieux que M. Boué nous a donnés de cette réunion provoquée par le prince Metternich, qui prit part à ses travaux. Jamais la science ne reçut plus d’hommages ; on eût dit que le gouvernement autrichien voulait se laver des reproches que la presse ne cesse de lui adresser.

La France sans doute, n’a pas vu de fêtes et d’hommages si pompeux ; mais reconnaissons que depuis le jour où la science a pris au pouvoir la place qui lui appartient, les encouragemens sont journaliers, et la fête est de tous les jours.

M. Boué ne se borne pas à ce récit curieux ; l’utile n’est pas oublié ; il nous fait connaître l’état des sciences et leurs applications récentes, les vues du gouvernement pour leurs progrès, et enfin la situation de la presse scientifique.

Dans la séance du 17 décembre 1832, M. Boué vous rend compte des résultats géologiques de son voyage en Allemagne ; partout il met à contribution le savoir des géologues du pays qu’il parcourt, et confirme ses propres observations par les leurs. MM. Voltz, Pareto, de la Marmora, sont successivement interrogés. Le collection de ce dernier nous donne un premier aperçu de la constitution géognostique de la Sardaigne, qui paraît, phénomène bien rare dans le midi, offrir une succession peu interrompue