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Page:Burnat-Provins - Le Chant du Verdier, 1922.pdf/114

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Jeudi 14 Juin. — Fête-Dieu.


Trois heures, c’est encore la nuit.

Des coups de marteau, et puis le chant du coq. On commence les reposoirs.

Les hommes apportent le bois, les filles préparent les vases de porcelaine peinte, les dentelles fraîchement repassées, les images saintes et les fleurs. Dans le halo de la lanterne se meuvent ceux dont les bras sont chargés de ramures, ceux qui ont rempli les cavagnes du tan qu’on répand au pied de l’autel, et les cimes des arbres regardent venir le jour par-dessus la montagne.

L’angelus sonne.

Le soleil monte pompeusement dans un ciel de fête, on sent l’air imprégné d’une

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