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n’êtes-vous pas descendus à l’aube sur un nuage, pour accompagner le sauveur.

Sainte Agnès et sainte Elisabeth ont cousu vos robes transparentes avec les fils de la Vierge.

Sainte Anne, sur ses doigts maternels, a roulé vos cheveux blonds.

Sainte Claire a parsemé vos mousselines de dorures prises au soleil.

Sainte Clotilde, la reine, a posé sur vos fronts des couronnes.

Vous êtes venus, portés par le souffle de l’Esprit d’en haut, entourés du vol frais des colombes, et maintenant le chevrier attentif, avec sa houlette parée et son chapeau de fleurs, vous guide sur un sentier de la terre.

Petits Anges, ce soir ne remonterez-vous pas au ciel ?

Et le souriant cortège passe, léger, suivi des sapeurs rouges à faire pâlir les coquelicots, avec leurs grands bonnets velus à plaques de cuivre, et leurs grosses haches, et puis ce sont les grenadiers éblouissants qu’on

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