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Page:Burnat-Provins - Le Chant du Verdier, 1922.pdf/74

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Françoise : Qu’est-ce qu’on retire de la boucherie ? Une quarantaine de francs, et si on veut tanner la peau pour faire un sac à mener moudre le blé, coûte encore vingt francs, autant dire que c’est tout perdu !…

Ce qu’on ne sait pas, c’est ce que pensent les Varone. Ils ne sont plus que deux, pas mariés, et deviennent tout raides à force de travailler un bien dix fois trop grand. Ils n’ont jamais le temps de tout faire, perdent les récoltes, et achètent toujours, pourquoi ?

Pour avoir « l’honneur » de passer par dessus les autres, sans doute ; on n’y comprend rien, car ceux-là ne tirent pas leurs idées dehors, et voilà ! En attendant, ils disent que le mulet mort n’est pas mort, et qu’ils l’ont changé contre celui qu’on a ramené le lendemain de la ville.

Printemps rit de voir ce qui se prépare dans leurs champs : « Un bal d’herbes folles où tout le monde sera invité, le cofiron fera la musique… »

Mais, le vent, qui n’est pas raisonnable,