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Page:Burnat-Provins - Le Chant du Verdier, 1922.pdf/79

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les chemins profonds des souvenirs, du travail et de la douleur.

Cependant le soleil répand à nos pieds des mares dorées, à côté de nous les jacinthes fleurissent en goupillons roses, les lys montent, les pommiers exultent, les crocus sortent de leurs cornets gris. Mais, la tête du vieux est un bloc de glace, elle ne s’éclaire plus, sa misère lui a retiré le sommeil, il reste accablé et terni.

Il y a, dans le pré, des myosotis, des narcisses blancs qui embaument, et, perché sur un lilas feuillé d’hier, le Verdier chante.

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