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Page:Burney - Evelina T1 1797 Maradan.djvu/138

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Si tous mes parens ressemblent à ceux qui m’ont été présentés aujourd’hui, j’avoue que je ne me sens pas beaucoup d’empressement à briguer l’honneur de leur connoissance.




LETTRE XVIII.


Suite de la Lettre d’Évelina.

Je n’eus pas plutôt achevé ma lettre de ce matin, que j’entendis frapper fortement à la porte : je descendis, et devinez qui je trouvai dans la salle des visites ? — Mylord Orville.

Il étoit seul, car la famille ne s’étoit pas encore assemblée pour le déjeûner. Il s’informa de ma santé, de celle de madame et de miss Mirvan : j’étois surprise du degré d’intérêt qu’il sembloit attacher à ces questions ; mais j’en sus bientôt le motif : il venoit d’être informé de l’accident qui nous étoit arrivé à Ranelagh. Il m’en témoigna son inquiétude dans les termes les plus polis, et il regretta d’avoir manqué l’occasion de nous offrir ses services. « Mais, ajouta-t-il, sir Clément Willoughby, si je ne me trompe, a été plus heureux que moi ».