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Page:Burney - Evelina T1 1797 Maradan.djvu/147

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fecta de fréquenter la maison sur le pied d’une ancienne connoissance ; et ces mêmes airs de familiarité, dont je suis si choquée, servent précisément à le mettre bien dans l’esprit du capitaine, dont il a le talent d’étudier tous les caprices.

Après l’avoir accueilli avec beaucoup d’amitié, M. Mirvan lui dit : « Vous venez à point nommé, mon garçon, pour arranger un petit différend entre madame et moi. Vous imagineriez-vous que le bain que monsieur lui administra l’autre soir, n’a pas été de son goût » ?

« J’aurois cru, répondit sir Clément avec un grand sérieux, que l’amitié qui subsiste entre monsieur et madame, eût dû prévenir tout événement fâcheux : mais peut-être ne se sont-ils pas entendus d’avance ; et, dans ce cas, monsieur a commis une petite inattention ; car, selon mon avis, il auroit dû s’informer auparavant de l’espèce de terrain auquel madame donne la préférence ».

« À merveille, monsieur ! s’écria madame Duval, vous voudriez nous mettre aux prises : mais on ne se joue pas de moi à si peu de frais. Épargnez vos peines ; j’ai déjà pénétré votre intention ».

M. Dubois, qui étoit parvenu à démêler le sujet de la conversation, entreprit