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Page:Burney - Evelina T1 1797 Maradan.djvu/248

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pé. Je me bornerai donc à ajouter que son éducation est actuellement achevée, qu’elle a rempli toute notre attente, et quelle est devenue une personne aimable, accomplie et pleine de mérite.

Quel que soit le sort que vous lui destinez, il est temps de le fixer. Elle est généralement admirée, et je ne doute pas qu’il ne se présente dans peu des occasions pour l’établir avantageusement : il conviendra donc de savoir quelles peuvent être ses espérances et vos volontés.

Soyez assuré, monsieur, qu’elle mérite toute votre attention. Vous ne la verrez point sans l’aimer, sans lui donner toute la tendresse qu’un père doit à son enfant. Vous retrouverez en elle le portrait de sa mère. — Pardonnez, monsieur, si je vous rappelle le souvenir de cette malheureuse dame ; mais je dois montrer dans ce moment l’amitié que j’avois pour elle. La mémoire de cette excellente femme n’a été que trop en butte à la calomnie : il est temps de venger sa réputation. Vous en avez les moyens dans vos mains, et vous ne sauriez le faire d’une manière plus agréable à ses amis, plus honorable pour vous-même, qu’en reconnoissant publique-