des mets mal apprêtés, le service partagé entre une servante et les jeunes Branghton, des querelles sans fin ; tout cela ne contribua pas à nous égayer, et bien moins encore à faire ressortir l’air de prétention et de fête qu’on affecta d’attacher à ce régal.
À l’issue du dîné, miss Polly me proposa de descendre pour voir les passans.
Le jeune Branghton. « Vous aimez furieusement à faire les badaudes. Ça n’est pas votre beauté pourtant qui devroit vous y engager, car des visages comme les vôtres feroient peur aux chevaux ».
Miss Polly. « Il appartient bien à un magot comme vous de parler de beauté ; mais je vous conseille de ne pas prendre ces airs, sans quoi je dirai à miss ce que vous savez ».
Le jeune Branghton. « Je m’en moque, dites-lui tout ce qu’il vous plaira ».
Je les priai de se tranquilliser, puisque je ne prétendois pas savoir leurs secrets.
Miss Polly. « Ah ! vous les saurez cependant ; pourquoi mon frère s’avise-t-il de faire l’impertinent ? L’autre soir — ».