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Page:Burney - Evelina T1 1797 Maradan.djvu/357

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M. Smith fit pour me retenir jusqu’à ce que la partie du soir fût arrangée.

Je lui répondis que je n’y étois pas intéressée, puisque je comptois rester chez moi ; que d’ailleurs je priois M. Branghton de faire rendre réponse à madame Duval quand il le jugeroit à propos. Après quoi je sortis de la boutique.

Cette entrevue a achevé de me dégoûter des Branghton. J’éviterai leur société autant que possible ; mais je saisirai toutes les occasions pour distinguer l’infortuné Macartney. J’ai été fort contente de M. Dubois, qui témoigna ouvertement son mécontentement de la conduite indécente de ces gens.

Nous n’étions pas à dix pas de la maison, que M. Smith vint nous joindre pour me faire ses excuses, en protestant que tout ce qui s’étoit passé n’étoit qu’une plaisanterie, dont je ne devois pas être offensée ; que si je croyois avoir à me plaindre des Branghton, il se chargeroit de ma satisfaction. Je le priai de ne pas s’en mettre en peine ; mais je ne pus l’empêcher de me reconduire chez madame Duval.

Elle fut très-fâchée du mauvais succès de notre négociation. Un messager des Branghton nous apprit peu après qu’on