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Page:Burney - Evelina T1 1797 Maradan.djvu/385

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« Achevez, monsieur ; on va descendre, et vous n’avez plus de temps à perdre ».

« Oui, madame ; pourriez-vous donc ? — voudriez-vous ? — mais je n’en doute pas. — Ô Dieu ! je n’ai pas le courage de le lui dire ».

Je pris ma bourse en main, et je m’approchai de lui. « Monsieur, si, en effet, je puis vous servir, pourquoi me refuserez-vous cette satisfaction ? Permettriez-vous… ».

« Ah ! madame, votre voix est celle de la pitié ; depuis long-temps, Dieu le sait, je ne la connois plus ».

Dans le même moment, j’entendis le jeune Branghton qui m’appeloit. Je saisis ce prétexte pour me retirer. « Que le ciel soit votre protecteur et votre consolateur » ! Ce furent mes dernières paroles ; je laissai tomber la bourse, et je gagnai au plus vîte l’escalier.

Je vous connois trop, mon cher monsieur, pour craindre que vous désapprouviez cette bonne action : je suis bien aise cependant de vous dire que je puis me passer de nouvelles remises, puisque j’ai peu de dépenses à faire, et que d’ailleurs je compte retourner bientôt à Howard-Grove.