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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/116

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Quoique je me sente actuellement soulagée, il s’en faut pourtant que je sois telle que je devrais être. J’ai mis bien du temps à écrire cette lettre ; dans peu vous en recevrez, j’espère, de plus gaies.

Adieu, ma douce amie : je vous prie sur-tout de laisser ignorer nos secrets à madame votre mère. Elle veut du bien à mylord Orville, et ce n’est point par moi qu’elle doit apprendre combien peu il mérite l’honneur qu’elle lui fait.




LETTRE LXI.


Continuation de la précédente.
Bristol, le 28 août.

Vous serez surprise, ma chère Marie, de me trouver à l’endroit d’où je date ma lettre : mais j’ai été bien malade ; et M. Villars, qui croyoit entrevoir du danger, a insisté pour que j’accompagnasse madame Selwyn à Bristol ; il a même prié cette dame d’accélérer son voyage.

Nous avons fait la route à petites journées, et j’ai été moins fatiguée que je ne