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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/360

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que je n’attends plus de vos lettres par aucune voie quelconque, directe ou indirecte. J’ai lieu de me flatter que cette déférence vous coûtera d’autant moins, que votre esprit me paroît beaucoup trop agité pour vous permettre de continuer une correspondance.

» J’espère que vous rencontrerez toutes sortes d’agrémens dans le voyage que vous allez entreprendre, et je le souhaite de tout mon cœur ».

Ne sachant pas quel nom signer, je n’en ai pas mis du tout. Les préparatifs, dont parle sir Clément, continuent comme si nous avions déjà votre consentement. J’ai eu beau capituler ; mylord Orville dit, qu’au cas qu’il survienne des difficultés tout sera interrompu ; mais comme il espère n’avoir rien à craindre, il va son train, et ne doute pas un instant de votre approbation.

Nous avons eu cette après-dînée un entretien des plus intéressans, dans lequel nous nous sommes plu à remonter à la source de nos liaisons, depuis le moment de notre première connoissance. J’ai fait convenir Orville que mes inepties du bal de madame Stanley lui avoient donné de moi une très-petite idée ; mais il m’a assuré dans les termes les plus flatteurs,