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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/367

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M. Lovel. « Je crois en effet, monsieur, que j’ai eu l’avantage de vous voir quelque part ce printemps ».

Le capitaine. « Par ma foi, si je vivois encore cent printemps, je ne vous oublierois pas ; le tour étoit bon, et j’en ai ri plus d’une fois. Imaginez-vous, mesdames, que ce galant homme, tel que vous le voyez là, dépense cinq schellings par jour pour informer ses amis qu’il est encore en vie ».

Madame Selwyn. « Ce n’est pas payer trop cher une nouvelle de cette importance ».

Lady Louise s’étant un peu refaite, nous commençâmes nos courses.

Bath est une ville charmante. La vue de l’amphithéâtre est admirable, l’élégante symétrie du cirque m’a également plu. Mais je n’ai pas été aussi contente de ce qu’on y appelle les parades ; ces grandes places ne valent pas les belles rues pavées de Londres ; l’une se distingue, si vous voulez, par sa belle vue sur le Prior-Parc et la rivière Avon ; mais, malgré cela, elle ne répond pas à l’idée que je m’en étoit faite.

J’ai été scandalisée du négligé des dames dans l’appartement des bains ; il est vrai qu’elles sont voilées, mais tou-