Aller au contenu

Page:Busoni - Chefs-d’œuvre poétiques des dames françaises, 1841.djvu/229

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Et nous, pour qui sa main prend aujourd’hui les armes,
Nous de qui son amour vient essuyer les larmes,
Que nos luths, que nos voix, par des tons mesurés,
S’élèvent, s’il se peut, aux globes azurés.
Nous voyons, par son bras, nos guerres étouffées ;
Posons sur ses autels nos armes, nos trophées.
Répétons à jamais que le Seigneur est saint,
Et que tout est possible au mortel qui le craint.




MADEMOISELLE DUFRESNOY.


Cette demoiselle entra dans la congrégation des filles de la Croix : c’est tout ce qu’on sait d’elle, et qu’elle est l’auteur des stances suivantes, qui d’ailleurs annonçaient un véritable talent.


STANCES

Sur l’honneur fait, par Louis XIV, à l’Académie française, en acceptant le titre de son Protecteur, et la logeant au Louvre.


Arrêtez pour un tems, savantes immortelles,
Le bruit des chants guerriers dont vous frappez les airs
Songez à préparer des louanges nouvelles
Au plus grand roi de l’univers.
Ne parlez point de ses trophées,
Des lions terrassés, des hydres étouffées,