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Page:Cérésole - En vue de l’Himalaya.djvu/28

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ment, une des choses qui parlent le plus en faveur du Congrès, — tel que l’esprit de Gandhi l’a fait, — c’est qu’il se soit donné un président de ce calibre et qui semble capable — si ça ne tenait qu’à lui, — de mener son pays sur n’importe quelle hauteur.

Je suis confondu que nous nous trouvions sans calcul et sans préméditation, amenés pour notre travail aux côtés de cet homme. Rien ne saurait nous encourager davantage. Nous sommes donc bien dans la ligne où l’on arrive naturellement aux meilleurs endroits.

… Dans la matinée du 13, j’ai pu passer une bonne heure chez M. Brett, le commissaire britannique pour la réparation au Bihar.

Mr. et Mrs. B. paraissaient tous deux très intéressés par notre projet — plus encore qu’en juin. Mr. B. suggérait que nous ferions bien de ne pas nous éloigner trop d’un centre relativement important, comme Muzaffarpur, pour que notre entreprise ait autant de publicité que possible. Le déblaiement du sable ne paraît pas aussi nécessaire qu’il paraissait au premier abord. Ce qui est maintenant arrêté, c’est que nous commencerons par déblayer des canaux de drainage dans le voisinage du village de Bakhri près Motihari où j’ai séjourné dix jours en mai, et que de là nous étudierons les possibilités qui se présenteront à d’autres endroits. Très particulièrement le déplacement des villages aujourd’hui trop exposés aux inondations et la reconstruction du village à un autre endroit sur un nouveau plan (village modèle). Nous avons en vue très spécialement le village de Sonathi, à treize kilomètres au nord de Muzaffarpur. Ce dernier projet est absolument satisfaisant. Il rallie tous les suffrages et remplit tous les « desiderata ». Il m’a été proposé indépendamment et simultanément par M. Brett et par les