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Page:César - Au moulin de la mort, 1892.djvu/114

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lés. Tandis que, du moins s’il est permis d’en juger sans autre preuve, la vie que nous menons ici est fort de ton goût.

Voyons, qu’avais-tu tout à l’heure ?

— J’avais… que ce chef de contrebandiers commence à m’ennuyer furieusement.

— Qui ? M. Maurice ? fit Jean Gaudat, au comble de la surprise.

— Oui, lui-même.

— Ah ! ça, mon garçon, il faudrait bien t’expliquer. Elle ne me revient pas trop non plus, cette figure-là. Mais, bast ! on ne peut pas se débarrasser de tous les gens qui vous déplaisent.

Que t’a-t-il fait ?

— Rien ! Je préférerais qu’il ne vînt pas.

— Je ne vois guère le moyen de l’en empêcher.

— Non, c’est vrai. Toutefois, il est possible que j’en trouve un qui l’éloigne pour toujours.

— Attention, mon gars ! Pas d’imprudence ! Si les contrebandiers ne nous ont pas encore enrichis, comme je le disais il y a un moment, je dois cependant avouer qu’ils nous paient largement et sans murmurer. Grâce à eux, nous avons déjà gagné quelque chose