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Page:César - Au moulin de la mort, 1892.djvu/116

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que, si tu continues, nous ne manquerons pas d’être poursuivis. Avec ça que la justice aurait des égards pour nous. Heureusement, nous sommes sûrs dans ce coin, personne ne viendra nous y chercher. Quant à toi, fils, chasse cette idée de ta tête : Yvonnette ne vaut rien pour un gars de ta trempe. D’ailleurs, nous avons tout le temps d’y songer. Pour l’instant…

Tiens, voilà que l’on frappe à la porte. Je m’en vais voir qui arrive.

Quelques secondes après, Jean Gaudat ouvrait l’huis.

— Eh ! bonsoir ! Encore debout !

— Ah ! c’est vous, monsieur Maurice ?

— Oui ! les autres seront ici dans un moment. Vite du vin et du bon, nous avons une fameuse étape à faire cette nuit.

— Combien êtes-vous ?

— J’ai dix hommes.

— Entrez donc ! Ce maudit vent menace de renverser la maison. Il doit souffler rudement sur le plateau.

— Oui, ça fait rage.

Et le Doubs, comment est-il ?

— Difficile.