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Page:César - Au moulin de la mort, 1892.djvu/169

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au Doubs que mon père a été assassiné. Je veux désormais borner mes dernières recherches à ce coin de pays.

— Etes-vous bien sûr de cet aubergiste, dont vous m’avez parlé ?

— Tiens ? Et pourquoi votre question ? Moi de même, j’ai eu et j’ai encore des doutes.

— Oh ! vous savez, il y a vingt-cinq ans, un crime s’accomplissait plus facilement que de nos jours. Et il s’en est commis plusieurs, alors, qui n’avaient que le vol pour mobile. Je n’accuse personne, cela va de soi. Jamais ça n’a été mon métier, vous en avez eu la preuve tout à l’heure. Seulement je souhaiterais, pour vous d’abord, ensuite pour la vérité, que le sort de votre père fût connu. Et si, par hasard, vous avez besoin de moi, je suis à votre disposition.

— Merci ! Et peut-être au revoir. Je vais rejoindre mes hommes…

— Un peu de patience. Où sont-ils ?

— J’ai tout lieu d’admettre qu’ils ont dû se retirer chez les Villemin, pas loin d’ici.

— Dans ce cas, restez tranquille ! Je passe de ce côté : dans une heure vous aurez de leurs nouvelles.