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Page:César - Le forgeron de Thalheim, 1885.djvu/143

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le forgeron de thalheim

— Va au jardin, fit Marguerite Teppen à sa fille. S’il le faut, je t’appellerai.

— Au moins, toi, tu viens avec moi ? dit Käthel à son amie, car au moment d’engager le combat, elle ne dédaignait pas une alliée.

— Sans doute ! Mais je crains bien que la demande n’aboutisse pas. Mon mari est mal disposé. De mauvaises nouvelles… une grosse perte.

— Faut-il m’en retourner sans rien faire ?

— Non, non ! Pas cela ! Suzanne m’a avoué qu’elle aimait Robert, qu’elle ne voulait pas se marier si on le lui refusait. Je la connais : cette enfant a l’énergie de son père. Elle préférerait mourir plutôt que de renoncer à celui qu’a choisi son cœur.

— Brave Suzanne !

— Ah ! oui, c’est une brave fille ! Un caractère d’or ! En toute vérité,’je l’approuve : ton fils Robert la rendra heureuse.

— Je m’en porte garante, Marguerite ! Ces enfants sont faits l’un pour l’autre.

— Eh bien, entrons et voyons ce qu’en pense mon mari.

Elles pénétrèrent dans la chambre où Jo-