Aller au contenu

Page:César - Le forgeron de Thalheim, 1885.djvu/170

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
170
le forgeron de thalheim

— Et ta mère ?

— Dans sa chambre ou sa cuisine, triste à pleurer.

— Pourquoi ?

— Je vous conterai cela plus tard. D’abord vous.

— Je suppose que vous n’êtes pas beaucoup plus heureux que nous, car malgré ton apparente insouciance, il me semble, que les traits de ton visage sont, plus fatigués que d’habitude. Ton front est sombre aussi.

— Ne nous occupons pas de moi, Jean ! Qu’y a-t-il pour.votre service ?

— Voici, Robert :

Et en deux mots, une phrase brutale, il expliqua à son jeune ami la situation de sa fille et ses relations avec le forestier.

— Le misérable ! ne put s’empêcher de dire le forgeron.

— Le misérable ! répéta Jean Schweizerl comme un écho.

— Et qu’attendez-vous de moi ?

— Il faut aller aussitôt chez cet homme et tu lui demanderas, en mon nom, cela va de soi, si, oui ou non, il veut épouser ma fille Georgette. Tu ne sortiras pas avant d’avoir une réponse formelle.