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Page:César - Le forgeron de Thalheim, 1885.djvu/181

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le forgeron de thalheim

vous a chargé, frise l’insolence ? Je ne me laisse pas dicter ma conduite. Décidément, vous êtes encore simples, dans, ce pays ! Obliger un homme, ni plus ni moins, d’épouser une fille, la première venue ! Ah ça, vous me prenez donc pour un imbécile ?

— Mon opinion là-dessus n’est d’aucune importance. Est-ce votre dernier mot ? Pesez bien ce que vous allez me dire !

— Mon dernier mot ? Puis des conseils ? Vos questions sont stupides et vos conseils impertinents. Moi, épouser Georgette Schweizerl ? Oh ! que non pas ! Répétez-lui mes paroles, à ce bonhomme, si cela peut vous faire plaisir. J’ai une autre ambition ! Moi, forestier patenté, avec un bel avenir, lier ma destinée à celle d’une fille de rien !…

— Vous ne l’aimez pas ?

— Monsieur, je ne vous reconnais pas le droit de m’interroger.

— Vous avez raison, je m’oubliais.

Toutefoîs, permettez-moi encore, avant de sortir d’ici, de vous avertir. Je rendrai un compte fidèle de notre entrevue au malheureux père qui m’a envoyé chez vous. Mais il est à craindre qu’il ne soit pas satisfait de votre réponse. Si vous l’aviez vu, comme