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Page:César - Le forgeron de Thalheim, 1885.djvu/224

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LE FORGERON DE THALHEIM

— Mauvaises, très mauvaises, les gendarmes ont emmené Robert.

— Je le sais déjà. Julie, la femme du voiturier Nicolas Sterlein me l’a dit. N’y a-t-il rien d’autre ?

Thomas hésitait à répondre.

— Parle, je t’en prie ! Je connais ton affection pour Robert.

— Ah ! ça, oui, je l’aime, en dépit des apparences.

Voici : on a retrouvé le fusil qui a dû servir à commettre le crime.

— Eh bien ?

— Ce fusil est celui de mon maître.

— Ah ! mon Dieu ! mon enfant est perdu ! s’écria la mère Käthel en s’affaissant sur le plancher.

Les deux hommes s’empressèrent autour de la malheureuse femme, et, au bout d’un moment, grâce aux soins qui lui furent prodigués, Käthel reprenait ses, sens. Mais son visage conserva des traces de son extrême émotion et du découragement profond qui était entré dans son cœur. A maintes reprises elle murmura : Mon Robert ! Mon Robert ! Ta mère mourra bientôt. Puis, elle parut s’en-