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Page:César - Le forgeron de Thalheim, 1885.djvu/249

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le forgeron de thalheim

— Une grâce seulement, monsieur le juge. Permettez-moi de causer un instant avec Jean Schweizerl.

— Accordé. L’enquête est close. Gendarmes, dans une demi-heure vous mènerez cet homme en prison, ajouta-t-il en désignant le vieux bûcheron.

Le magistrat sortit en laissant Robert et Jean dans la chambre, ce dernier sous la surveillance de deux gendarmes.

— Jean, commença le forgeron, allez-vous maintenant m’expliquer pour quelle raison vous êtes venu vous dénoncer ?

— Eh ! voyous, Robert, ne l’as-tu pas entendu ? Ton arrestation m’ordonnait cette démarche.

— Nullement. On ne m’eût pas condamné.

— Ah ! tu le crois. Je ne pense pas cela, moi. Et encore ? Les soupçons auraient toujours empoisonné ton existence. Cela ne devait pas être. Ce qui est fait est fait. Ne revenons plus sur le passé. Songe plutôt à retourner auprès de ta mère.

— Ah ! oui, ma mère ! Elle a souffert, et beaucoup, sans doute.

— Oui ! pardonne-moi ! Suzanne souhaite ton retour.