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Page:César - Le forgeron de Thalheim, 1885.djvu/269

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le forgeron de thalheim

tuilier. Il nous faut trouver un gîte pour cette nuit.

— Je vous offre notre maison.

— Et vous ? demanda Joseph Teppen.

— Thomas et moi nous vous céderons volontiers nos chambres.

— Je n’ai plus sommeil, fit encore le tuilier.

— Nous non plus ! s’écrièrent les femmes.

— Alors, venez, insinua Robert ; ma mère m’attend, vous serez bien accueillis.

On suivit le conseil du forgeron.

Il était en effet impossible de rentrer dans la maison. L’eau emplissait une bonne partie des chambres du rez-de-chaussée ; les fenêtres étaient brisées, la grande porte également. C’était une vraie inondation. Et voilà qu’une pluie abondante commençait à tomber. Le vent s’était calmé.

Les étables, heureusement, n’avaient pas été atteintes par le flot dévastateur ; mais on entendait les rauques mugissements des vaches, dont le son lugubre s’harmonisait avec les horreurs de la nuit.

Toutes nos connaissances avaient quitté le lieu du sinistre. Robert marchait auprès de Georgette. La pauvre fille avait de folles ter-