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Page:César - Le forgeron de Thalheim, 1885.djvu/41

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le forgeron de thalheim

— Aimerait-elle quelqu’un ?

— Non, je ne sais pas… Cela t’intéresse-t-il ?

À ces mots, le bûcheron arrêta son regard sur les yeux du jeune homme.

— Oui, répondit-il sans embarras, car je voudrais, pour Georgette, un brave garçon qui prît soin d’elle, de son bonheur et de vous.

— Il ne l’aime pas ! murmura pour lui seul Jean Schweizerl.

Georgette apparut sur le seuil de la chaumière.

Sa mise était très simple. Son visage exprimait la bonté, et sa chevelure, que vint caresser un rayon de soleil, avait comme des ondulations d’ébène.

En apercevant Robert, ses lèvres carminées ébauchèrent un délicieux sourire.

— Toi ici, Robert ? dit-elle. La mère se porte bien ?

— Oui, et toi, ma charmante Georgette ?

— Pas trop mal.

— J’aurais pu me dispenser de cette question en voyant tes joues.

— N’est-ce pas ? dit Jean, d’une voix émue, en contemplant sa fille.