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Page:César - Le forgeron de Thalheim, 1885.djvu/51

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le forgeron de thalheim

— Mais oui, grâce à votre protection, M. Stramm. Conrad Nelker, de l’Aigle, en sera jaloux.

— Bah ! son vin ne vaut pas le vôtre, répliqua le forestier.

— Et c’est chez vous que viennent de préférence nos belles filles ! ajouta le maire Victor Helbing avec un sourire narquois.

— À propos de belles filles, riposta Otto Stramm, vous avez l’embarras du choix, à Thalheim. Une vraie guirlande, à la porte de l’église, tout à l’heure !

— Ici, l’air est pur et l’eau claire ! dit encore la première autorité du village.

— Qui est-ce donc que celle qui est sortie une des dernières ? Cheveux aile de corbeau, superbe, malgré la pauvreté apparente de sa simple toilette ? interrogea le forestier, qui avait vu Georgette lors de sa visite à la Ravine, mais affectait de ne pas la connaître, ce qui surprit Robert.

— Parbleu ! c’est Georgette, la fille de Jean Schweizerl, le bûcheron.

— Ah ! Et n’a-t-elle pas d’amoureux ? demanda derechef l’employé de l’administration des forêts.