Aller au contenu

Page:Cœurderoy - Jours d'exil, tome III.djvu/15

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


« D’où je conclurai :


1o Que la Révolution socialiste, anti-propriétaire et anti-privilégiée prochaine ne sera faite ni par les gouvernements ni par les partis civilisés ;

2o Que l’individu, conscient de ses droits et maître de sa personne, pourra seul renverser les uns et les autres, conserver l’humanité en la faisant passer de Civilisation en Socialisme, utiliser enfin les richesses et découvertes des sociétés par un nouveau contrat.

Ce travail, que je publierai dès qu’il me sera possible, sera le complément de celui-ci. J’y développerai le rôle de la Liberté achevant l’œuvre de la Force. J’y montrerai l’homme socialiste libre et révolutionnaire pour de bon, reconstruisant au milieu de l’anarchie, pièce à pièce, l’édifice social démoli par des hordes esclaves et belliqueuses.

Ainsi, j’aurai posé les deux termes antinomiques du problème ethnique et socialiste européen : d’une part, la Nation russe représentant la Force ; d’autre part, l’Individu socialiste représentant l’Idée.

Et de même que je donne pour titre à ce livre-ci : Hurrah ! ou la Révolution par les Cosaques ! de même, je donnerai pour titre à l’autre : les braconniers, ou la révolution par l’individu.


Et ce nouveau tableau tracé, je n’aurai rien fait encore que parcourir, haletant, une terrible phase de Démolition sociale,

Que montrer à mes contemporains la Révolution à son aurore, dégageant son disque embrasé du milieu des nuages de sang rassemblés à l’horizon !