Aller au contenu

Page:C8 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage de Joseph-Philippe Landry, brigadier général BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

besoin ― je lui avais dit la veille, ― que s’il avait besoin de l’assistance des troupes qu’il pouvait compter sur moi, que les troupes étaient sous mon commandement. Je lui ai dit ce matin là que s’il avait besoin de l’assistance des troupes dans la journée que j’étais prêt à lui donner, seulement qu’il y avait des formalités à remplir et je lui ai dit qu’il serait bon de remplir ces formalités là immédiatement. La Loi exige une requête par écrit du Maire signée par deux Juges de Paix. Je l’ai avisé de se mettre en communication avec l’avocat de la Cité pour faire faire les procédures immédiatement afin que ça ne puisse pas être une cause de retard plus tard. J’ai conversé avec d’autres aussi mais ce sont les deux principaux points de ma conversation avec lui. Les rapports qui me sont arrivés pendant la journée c’est qu’il n’y a eu aucun trouble dans l’après-midi. Le soir, à huit heures et quarante cinq ― j’ai pris l’heure exactement ― le chef de Police m’appelle chez moi, le chef Trudel et il me dit que le Maire aurait probablement besoin de la troupe et me demande de prendre l’action nécessaire pour l’aider. Il me donne l’information que les gens montaient de St. Roch, qu’ils étaient attroupés sur la place Jacques Cartier et qu’ils montaient à St. Roch. Je lui ai demandé où il était. Il m’a dit qu’il était chez le Maire. Je lui ai demandé si le Maire était avec lui. Il m’a dit que oui. Je lui ai demandé de descendre immédiatement à mon bureau et je suis descendu immédiatement à mon bureau et je suis arrivé à mon bureau quelques minutes avant neuf heures. Le Maire m’a rejoint