dents sans nécessité, simplement pour être en bonne compagnie, reviendra avec le mal de dents.
Pour guérir celui-ci, les bonnes femmes d’autres pays recommandent de détacher, mais non arracher, un morceau d’écorce d’un saule ; puis, de la partie de l’arbre mise à nu, d’enlever un petit fragment qu’on enfonce dans la gencive malade ; de remettre le fragment de bois, teint de sang, à la place où il a été enlevé, et de le recouvrir de l’écorce détachée : le mal sera transféré sur l’arbre. On retrouve ici la doctrine du transfert des maladies[1].
Allez chez un rebouteur, vous conseille celui-ci, qui vous enfoncera un objet pointu dans la partie enflammée, pour la faire saigner ; dans ce sang, il trempera un petit morceau de linge après y avoir mis un peu de sel ; il vous remettra ce linge en disant : « Prenez cela, et, en retournant chez vous, vous le perdrez, la douleur s’en ira en même temps. »
Dans certaines contrées, quand les enfants perdent une dent, ils la jetent par-dessus leur tête, en se signant et récitant une formulette pour obtenir une nouvelle dent. Aux environs de Ninove, on s’arrache un cheveu, après avoir jeté la dent.
- ↑ Cf. Remèdes d’autrefois, 2e série.