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Page:Cabanès - Dents et dentistes à travers l’histoire, 1928.djvu/133

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grosses, fût arrachée, pour être déposée dans un vase au fond de la terre, et y être trouvée saine et entière, au jour marqué pour leur retour à la vie ? Laissons à d’autres le soin de se prononcer en un aussi grave (!) litige.

La coutume chinoise suivante a été relevée par le commandant Harfeld[1] ; les opérés doivent emporter soigneusement les dents qui leur ont été arrachées et les tumeurs qui leur ont été enlevées, pour être placées dans le cercueil lors de leurs funérailles.

Il y a une vingtaine d’années, le tribunal de Freiberg, en Saxe, eut à juger un procès vraiment extraordinaire, dont la presse rendit compte en son temps[2].


Émile Beier, fossoyeur du cimetière de la ville, était accusé d’avoir violé la tombe de sa fille. Beier protesta qu’il n’avait jamais eu de mauvaises intentions et donna sur les motifs qui l’avaient poussé à rouvrir la tombe de sa fille, morte il y avait deux ans de cela, l’explication suivante :

« Quelques jours avant sa mort, je promis à ma fille de ne pas couvrir la bière qui contiendrait son corps avec de la terre, car elle ne pourrait, me dit-elle, avoir du repos dans la tombe et reviendrait certainement tôt ou tard chez moi. Je tins ma promesse, et je m’arrangeai pour que sa bière reposât dans une espèce de cave assez espacée.

  1. Opinions chinoises, 127.
  2. Cf. Le Journal, 20 avril 1907.