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Page:Cabanès - Dents et dentistes à travers l’histoire, 1928.djvu/163

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curieuse que la précédente ; il s’agit, dans celle-ci, d’une absence congénitale de la totalité des dents :


Mme B. naquit, à terme, de parents bien constitués et normaux : elle n’eut jamais de maladie d’enfance, ne présenta aucune anomalie morphologique ni tare pathologique.

Elle eut deux enfants qui vécurent et jouit toute sa vie d’une santé brillante. Bien constituée, elle supporta d’autant plus facilement le sevrage qu’à cette époque on sevrait très tard ; son estomac se fit à cette absence totale de dents, absence à laquelle elle s’habitua et qui ne gêna nullement son alimentation. Ses gencives se durcirent : elle prit l’habitude de ne pas choisir ses mets et de vivre comme les personnes pourvues de dents. Elle parla toujours distinctement, ne présenta jamais de symptômes de dyspepsie, mangea avec appétit jusque dans sa vieillesse et mourut à 86 ans sans jamais avoir souffert de cette absence de dentition. Voici donc un cas bien net chez un sujet bien constitué.


Ne cherchons pas à expliquer, enregistrons. Laissons à nos neveux quelque besogne à faire.