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Page:Cabanès - Dents et dentistes à travers l’histoire, 1928.djvu/186

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des racines par petits paquets de 30 grammes environ. Quant aux écorces du tronc de l’arbre ou des grosses branches, elles rappellent celles du bois de réglisse. On a fait subir, au préalable, à ces écorces, une préparation dont un chimiste, M. Camille Guillot, a donné la technique[1]. Il en résulte que le souak constitué par l’écorce de l’arbre contient de la chaux, du tanin en forte proportion, et du fer. L’écorce de racine ne renferme pas de chaux, peu de tanin, mais autant de fer que l’écorce de l’arbre.

Les Arabes, avons-nous dit, font grand usage du souak, mais ce sont surtout les femmes arabes qui emploient cette drogue dans un but de coquetterie. Elles mâchent l’écorce pendant une demi-heure, puis s’en servent pour se frotter les dents et les gencives ; sous l’action de cette substance, les dents deviennent très blanches, les gencives et les lèvres prennent une belle coloration rouge. Pour se parfumer l’haleine, certaines Arabes mastiquent, en outre, durant une partie de la journée, une gomme-résine qu’on a reconnue être de l’oliban.

Si les Arabes se nettoient aussi fréquemment la bouche et les dents, c’est que ces soins font partie des ablutions prescrites par le Prophète. Ces préceptes d’hygiène édictés par Mahomet sont au nombre

  1. Cf. Bulletin des Sciences pharmacologiques, t. XIX.