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Page:Cabanès - Dents et dentistes à travers l’histoire, 1928.djvu/199

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un procédé qui donnerait, à croire celui qui nous le fait connaître[1], les meilleurs résultats.


De la gomme laque, réduite en poudre fine, est délayée avec du jus de citron, de manière à obtenir une pâte ferme qu’on étend sur une bandelette, de longueur et de largeur au moins égales à celles d’une arcade dentaire, découpée dans une feuille de bananier. Deux bandelettes sont nécessaires : l’une pour les dents supérieures ; l’autre, pour les dents inférieures. On applique les emplâtres le soir, en se couchant, la face laquée contre les dents, et on les conserve jusqu’au lendemain matin ; la pression des lèvres suffit à les maintenir en place. La face postérieure des dents ne reçoit aucune préparation, mais elle se laque aussi bien que l’antérieure au cours du traitement.

On fait, par nuit, une ou deux applications qu’on réitère pendant cinq ou six nuits consécutives, en renouvelant chaque fois le mélange de laque et de jus de citron.

Dans la matinée du sixième jour, deux nouveaux emplâtres, fraîchement préparés, sont étendus sur la lame d’un couteau, où on les abandonne jusqu’à la nuit, le côté enduit touchant le fer de la lame. Ce contact leur communique une teinte noirâtre.

Le septième jour, on pulvérise ensemble de la galle de Chine, de l’écorce de grenade et du sulfate de fer, avec un peu d’eau. Quand ce mélange présente une belle teinte noire on en confectionne deux nouvelles bandelettes, qu’on maintient sur les dents pendant une nouvelle nuit. Cette dernière application termine le vernissage. Toutes les dents présentent alors une teinte noire, très foncée et très uniforme, quand l’opération a été soigneusement effectuée. Après un rinçage sommaire de la bouche, il ne reste plus qu’à frotter légèrement les dents au moyen de la pulpe du doigt enduite de graisse de porc fondue.

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  1. M. Laurent (Annales d’hygiène et de médecine coloniales, 1er oct. 1910).