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Page:Cabanès - Dents et dentistes à travers l’histoire, 1928.djvu/223

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extrait trois autres à son impérial client. La relique conservée serait une troisième molaire de la mâchoire supérieure. La première dent qu’on ait arrachée à l’empereur le fut à Sainte-Hélène. Jusque-là, il n’en avait presque jamais souffert. Lord Rosebery a émis une assertion, pour le moins contestable : « Les dents (de l’empereur) sont mauvaises et sales, mais il les montre très peu. » D’autres historiens ont prétendu, au contraire, qu’il les avait blanches et régulières, mais petites ; il s’attachait à ne pas les découvrir, d’ailleurs.

Les dents de l’impératrice Joséphine étaient vilaines, mais elle était si soigneuse de sa personne qu’on ne s’en apercevait pas[1]. Pour les dents de la reine Hortense, nous renvoyons aux Mémoires qui la concernent[2].

On sait combien délicates sont les questions d’identification en matière criminelle. Parfois, on se trouve en présence de débris calcinés ou diversement altérés, qui rendent difficile une reconnaissance. L’examen de la denture du cadavre facilite souvent les recherches. Nous ne citerons, à cet égard, qu’un exemple historique, et dont nous allons souligner tout de suite l’importance.

  1. Journal de Gourgaud, t. II, 330.
  2. Mémoires de Mademoiselle Cochelet, 32 ; J. Turquan, La Reine Hortense, 198.