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Page:Cabanès - Dents et dentistes à travers l’histoire, 1928.djvu/24

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barbiers et aux empiriques, mais il s’élève contre leurs pratiques, qu’il juge dangereuses et qu’il voudrait voir réserver aux médecins. Il a été un des premiers à préconiser les anesthésiques et l’usage interne de l’opium.

L’emploi de l’or en feuille pour l’obturation des dents serait dû à un professeur de Bologne, qui occupait sa chaire en 1450. Il se nommait Jean Arculanus (Giovanni d’Arcoli). À la même époque, Jean de Vigo, chirurgien du pape Jules II, déplorait que l’extraction fût le privilège des charlatans et se déclarait opposé aux interventions sanglantes dans la bouche.

Le pélican, que l’on a coutume de faire remonter aux Romains, se trouve très explicitement décrit dans l’ouvrage d’un médecin et chirurgien qui exerçait à Strasbourg et mourut avant 1572 : il se nommait Walther H. Ryff (Gualtherus H. Riccius). Ryff parle de l’éruption des dents chez les nourrissons, décrit les rapports des affections dentaires et des affections oculaires et croit à l’existence de vers rongeurs dans les dents malades.

Le grand anatomiste Vésale a consacré quelques pages à l’anatomie des dents, qui « ne diffèrent des autres os que par l’absence de périoste et la sensibilité particulière de leur masse. Il considère les dents de lait comme les germes des