Aller au contenu

Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/16

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

erreurs, ou des vérités répandues autour de lui.

Ainsi, le moraliste et le médecin ont deux moyens directs de donner à la théorie des différentes branches de la science que chacun d’eux cultive particulièrement, toute la certitude dont sont susceptibles les autres sciences naturelles d’observation, qui ne peuvent pas être ramenées au calcul : et par ces mêmes moyens, ils sont en état d’en porter l’application pratique, à ce haut degré de probabilité, qui constitue la certitude de tous les arts usuels[1].

Mais depuis qu’on a jugé convenable

  1. Voyez sur l’application du calcul des probabilités aux questions et aux événemens moraux, l’ouvrage de Condorcet, et l’excellente leçon de mon collègue Laplace sur le même sujet, consignée dans le recueil de l’école normale. Et qu’il me soit permis de rappeler ici, que cette école, où l’on entendit à-la-fois les Lagrange, les Laplace, les Bertholet, les Monge, les Garat, les Volney, les Haüy, &c. fut un véritable phénomène lors de sa création, et qu’elle fera époque dans l’histoire des sciences.