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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/174

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core dans un moment, que cette conclusion se trouve confirmée par les déterminations analogues qui se forment à d’autres époques de la vie.

L’enfant nous présente en outre ici quelques faits, qui sont relatifs à sa nature et à l’état actuel de ses organes. Les petits des animaux nous en fournissent d’autres, qui se rapportent également à leur structure particulière, aux progrès qu’ils ont faits dans la vie, au rôle qu’ils doivent y remplir. Les oiseaux de la grande famille des gallinacés marchent en sortant de la coque. On les voit courir diligemment après le grain, et le béqueter sans commettre aucune erreur d’optique : ce qui prouve que non seulement ils savent se servir des muscles de leurs cuisses, mais qu’ils ont un sentiment juste de chacun de leurs mouvemens ; qu’ils savent également se bien servir de leurs yeux, et qu’ils jugent avec exactitude des distances. Ce phénomène singulier, et que pourtant on peut observer journellement dans les basses-cours, est bien capable de faire rêver beaucoup les véritables penseurs.

Plusieurs quadrupèdes naissent avec les yeux fermés : ceux-là ne peuvent chercher