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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/231

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de la poitrine et du bas-ventre (et nous rangeons avec ces derniers, les organes de la génération) ; la troisième à l’organe cérébral lui-même, abstraction faite des impressions qui lui sont transmises par ses extrémités sentantes, soit internes, soit externes.

De ce qui précède, et de ce que nous avons déjà fait observer dans le dernier mémoire, on peut conclure facilement que les nerfs et le cerveau ne sont point des organes purement passifs ; que leurs fonctions supposent, au contraire, une continuelle activité, qui dure autant que la vie. La nature de ces fonctions, et la manière dont elles s’exécutent, suffiroient pour le prouver : d’ailleurs, la connoissance physiologique de ces organes, c’est-à-dire, celle de leur structure et des mouvemens par lesquels ils se nourrissent et reproduisent sans cesse la cause immédiate de la sensibilité, le démontre avec une évidence que l’œil peut saisir. Et de célèbres médecins ont fait voir, en outre, que le sommeil lui-même, cet état de repos où les organes des sens ne reçoivent plus d’impressions ; où le système sensitif tout entier semble vouloir se dérober à celles qui ne sont pas indispensables pour le maintien