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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/237

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brale nous est encore assez mal connue ; il ne paroît même pas que nos instrumens actuels puissent nous y procurer beaucoup de nouvelles découvertes. Nous avons, je crois, épuisé ce que peut l’emploi du microscope, et l’art des injections. Si l’on veut pousser plus loin l’anatomie humaine en général, et celle du système nerveux en particulier, il faut imaginer d’autres méthodes, d’autres instrumens. Aussi, les conditions organiques sans lesquelles ce système remplit mal, ou ne remplit point ses fonctions, sont au moins très-difficiles à déterminer : mais l’observation des maladies et l’ouverture des cadavres ont fourni quelques considérations utiles, qui se lient d’ailleurs très-bien avec les phénomènes ordinaires de la sensibilité. Je vais rapprocher ces différens résultats.

Dans l’état naturel du cerveau, l’on s’aperçoit facilement que sa couleur, sa consistance, et le volume des vaisseaux qui l’embrassent, ou qui se plongent dans ses divisions, ont été déterminés et réglés par la nature. L’on ne peut douter qu’il n’y ait un rapport direct entre ces circonstances, et la manière dont s’opèrent les fonctions de la sensibilité ; car, si les unes changent, les