Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/25

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sidération des différens états physiques et moraux, qu’on observe simultanément alors, est-il possible de saisir et de déterminer avec assez de précision, les rapports qui les lient entre eux dans les cas les plus frappans, pour être sûr que, dans les autres cas mal caractérisés, si le même rapprochement est moins facile, c’est uniquement à des nuances trop fugitives qu’il faut l’imputer ?

En supposant qu’il nous fût permis de répondre par l’affirmative aux diverses questions énoncées ci-dessus, les opérations de l’intelligence et de la volonté se trouveroient confondues, à leur origine, avec les autres mouvemens vitaux : le principe des sciences morales, et par conséquent ces sciences elles-mêmes, rentreroient dans le domaine de la physique ; elles ne seroient plus qu’une branche de l’histoire naturelle de l’homme : l’art d’y vérifier les observations, d’y tenter les expérien-