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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/271

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peler très-bien celui d’un vin dont ils avaient bu trente ans auparavant.

Des rapports intimes et multipliés unissent le goût et l’odorat. On flaire les alimens et les boissons, avant de manger et de boire ; et leur odeur ajoute beaucoup aux sensations qu’on éprouve en buvant et mangeant. Il y a même entre le nez et le canal intestinal, certaines sympathies singulières, qui ne sont peut-être que le produit de l’habitude ; mais comme on les retrouve dans tous les pays et chez tous les hommes, quoiqu’à différens degrés, et se rapportant à divers objets, on peut les ranger parmi les habitudes nécessaires, qui ne peuvent guère être distinguées des phénomènes naturels. Tout le monde sait que certaines mauvaises odeurs soulèvent l’estomac, et sont quelquefois capables d’occasionner des vomissemens terribles.

Mais il est un autre système d’organes avec lequel l’odorat paroît avoir des rapports encore plus étendus ; je veux parler des organes de la génération. Les médecins avoient remarqué, dès l’origine même de l’art, que les affections qui leur sont propres peuvent être facilement excitées, ou calmées par